mercredi 21 décembre 2022

Manifeste pour une entre-deux-ères

A l'occasion du symbolique Solstice d'hiver 2012, j'écrivais ce petit manifeste. Je me rends compte 10 ans plus tard, que j'y adhère encore. Que c'est encore ce qui porte mon Engagement. Je le repartage donc maintenant.
Si je devais ajouter juste une chose à ce texte aujourd'hui, c'est qu'il me semble vraiment temps de sortir des aspects moralisant et culpabilisant des Poissons... notamment concernant la notion de l'Ego, à redéfinir pour le Verseau je pense.

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Les Anciens observaient les cycles astronomiques et selon eux, chaque jour, chaque période, est porteur d'une énergie, ou plutôt d'un cadre énergétique avec lequel travailler (ou à subir inconsciemment).

Ils avaient appelé l’un de ces cycles, la « Grande année ». Nous l’appelons aujourd’hui l’année platonicienne. D’une durée d’environ 25 625 ans, elle correspond à un tour complet de l'écliptique par le point équinoxial (tandis que dans le même temps, l'axe de la Terre décrit un cône complet).

L'Astrologie grecque (elle-même issue de l'Egypte), divise cette Grande Année en 12 ères astrologiques. Ce sont les fameux 12 Signes du Zodiaque dont nous avons tous, d’une manière ou d’une autre, entendu parler.

Nous nous situons actuellement dans la période de transition entre l'ère des Poissons et celle du Verseau. D’où ce « Manifeste pour une entre-deux-ères » dont je vous propose aujourd’hui la lecture.

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La phrase clef de la Maison du Verseau est : "Je fraternise, nous aimons". C’est la Maison de l’amitié, de la confiance, de la fidélité, des engagements, des idéaux, de l’espoir, des projets et particulièrement des buts sociaux et humanitaires. Elle représente le souci de l’équité et de la solidarité entre les êtres.
Les planètes maîtresse du Verseau sont Saturne (la réflexion, la concentration, la méthode, l’effort, la rigueur, la patience, la prudence, la sobriété, les responsabilités et la sagesse acquise grâce à l’expérience, au cours du temps ; elle symbolise la contrainte, les limites) et Uranus (l’individualité, l’originalité, les inventions, la révolution, l’humanisme ; la Solidarité et la Liberté).

Quant à la Maison des Poissons que nous sommes sur le point de quitter, sa phrase clef est : "Je cherche l'unité". C’est la Maison dite « des épreuves ». Elle comprend la santé psychique, les grandes souffrances physiques, les maladies difficiles ; les dangers ; les ennemis. Par extension elle englobe également les moyens d’isolement, qui privent de liberté. Elle inclue encore la vie intérieure, les états d’âme, l’inconscient collectif et tout ce qui a un rapport avec la notion de secret.

Elle boucle le tour du Zodiaque en nous rappelant notre individualité et nos extrêmes limites face à l’inconnu que sont l’autre et le monde qui nous entoure. Elle nous permet d’appréhender et d’accepter notre solitude, notre impuissance, et notre insignifiance face à l’infini qui se dresse devant nous. Elle nous apprend à garder espoir, à persévérer malgré les obstacles, car cette Maison n’est pas une fatalité en soi. Elle renforce l’être intérieur, nous permet de nous réaliser pleinement, d’être entier et de trouver le réel bonheur, serein, qui n’implique en rien les conditions qui nous sont extérieures. Elle nous apprend enfin que malgré notre implacable solitude, il nous faut tendre vers l’union à l’autre et nous fait découvrir ce qu’est l’Amour inconditionnel.

Les planètes maîtresse des Poissons sont Jupiter (la morale, le jugement, l’optimisme, l’espoir d’être gratifié dans le futur, les honneurs, les convenances, la bienveillance, la générosité, la chance, les opportunités et la recherche d’une vie opulente, parfois excessive afin de s’épanouir) et Neptune (l’invisible, la relation avec l’Univers et le Divin, la spiritualité, la mystique, mais également les illusions ; par extension : la sensibilité, la clairvoyance, le sentiment, l’inspiration, l’imagination, l’inconscient, la foi, et aussi la folie, les drogues et la dépendance qui les accompagnent).

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Avec les énergies du Verseau qui se déversent aujourd’hui dans toute leur prime jeunesse, c’est un esprit de révolution qui plane donc partout dans le monde. Mais a-t-on comme nous l’enseigne la symbolique de Saturne, tiré l’enseignement du temps passé, en l’occurrence ici de l’ère des Poissons ? De quelle révolution devrait-il s’agir à l’ère du Verseau ?

Comme l’astrologie l’enseigne, les entrées en Signe ou en Maison consistent en l’aspect brut et puissant de la symbolique du signe, et c’est pourquoi en cette période de transition, l’aspect révolutionnaire du Verseau a tendance à « tirer sur tout ce qui bouge », plus précisément ici sur toutes les structures et manière d’être et de faire, constituées en Poissons, et dont le 20ème siècle a incarné en quelque sorte l’apogée. Cela s’opère à tout niveau : politique, économique, social, philosophique, culturel, spirituel, etc.

C’est un processus naturel, mais ce qui est problématique à la vue de ce que le Verseau attend de l’humanité, c’est de ne pas avoir conscience du caractère automatique et souvent bien trop brut et naïf d’un tel processus. Ce qui le serait aussi, c’est de ne pas tirer la leçon des révolutions et de leurs suites au cours des derniers siècles. D’avoir une vision manichéenne du Monde, dans laquelle les forces de la lumière, forcément empreintes de la vérité absolue, combattraient les forces de l’ombre, vues à chaque coin de rue, alimentant ainsi la Dualité, au lieu de la transcender…

C’est tout le paradoxe de cette période, où l’on veut désespérément passer à autre chose, alors que tous les vices des derniers siècles s’exposent crûment à la pleine lumière du jour ; où l’on veut définitivement créer une société solidaire et tolérante, plus juste et plus droite ; et où une partie de l’humanité est clairement désignée comme la bête à abattre (ou alors le système, mais est-ce bien différent ?) Qui plus est, dans un esprit bien vindicatif et colérique, pour ne pas dire haineux parfois.

Alors a-t-on réellement tiré l’enseignement des Poissons ? Cette « Maison des épreuves » qui enseigne à l’individu par la loi de la causalité (telle cause pour tel effet) et par la voie de la souffrance. Des mouvements de masse du XXème siècle où l’individu est nié au profit du groupe, soi-disant pour son bien, parce qu’un tel sait ce qui est bien pour tous. Des Robespierre en puissance qui suivent tout mouvement révolutionnaire, des Staline qui suivent les Lénine… A-t-on compris que le problème ne provient jamais de l’extérieur, mais de l’individu lui-même, et notamment en ce qui concerne le XXème siècle, de son abandon de pouvoir ? Que le guru ou le dictateur n’apparaît que lorsque le groupe est prêt à le soutenir ? (Par ignorance ? Par inertie ? Par effet d’entraînement ?)

Quel est le sens aujourd’hui de pointer des coupables ? A part alimenter le mouvement ombre/lumière, qui pourtant ne trouve sa source qu’à l’intérieur de chaque être ! Il est craché sur le système éducatif et sa manière de conceptualiser l’erreur et plus globalement l’apprentissage, mais que font aujourd’hui les révolutionnaires de tout bord, à part ne montrer aucune pitié face à ceux qui font des erreurs, vouloir les faire payer chèrement, et finalement ne pas comprendre le processus d’apprentissage qui vient de se jouer depuis des millénaires… ?

Sur quoi souhaite-ton baser la nouvelle ère ? Sur une purge ? Sur l’intolérance ? Sur la rancœur ? Sur la haine ? Tout en scandant des slogans d’amour en même temps… ?

L’individualisme et la mondialisation sont les deux grands démons montrés du doigt aujourd’hui, et pourtant ils sont la conséquence logique des Poissons, et donc le processus naturel pour l’évolution de l’humanité. Combien de temps encore va-t-on jouer aux adolescents, qui au lieu de se remettre en cause quant à l’utilisation de ce qui est proposé, fustigent l’outil ? Les Poissons ont en autre mis en relief la problématique de l’unification de ce qui avait été démultiplié, et la constitution de notre individualité dans le groupe. Avec bien sûr toutes les extrêmes, comme l’aliénation de l’être dans la masse et l’annihilation des particularismes. Pourtant cela était parfait pour préparer le Verseau… Il s’agit juste aujourd’hui de faire des choix quant aux expériences passées et de mettre un terme au théâtre de la dualité. De travailler tous ensemble à comment créer une humanité unie mais où chaque individu garderait son originalité et où chacun assumerait ses responsabilités, plutôt que d’abandonner son pouvoir puis de se plaindre contre ceux à qui on l’avait donné.

Alors de quelle révolution s’agit-il ?

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D’ailleurs, avant d’entrer pleinement dans l’ère du Verseau, ne serait-il pas avisé de réellement mettre un terme à celle des Poissons ? Cette ère des Poissons qui ne s’entend en fait que dans son axe, Vierge-Poisson. La Vierge est la Maison des contraintes de la vie quotidienne, par extension de la matière ; son mot-clé est « j’analyse ». Quant à la Maison des Poissons, elle est, en plus d’être celle des épreuves, celle de la quête mystique par excellence, puisqu’on y cherche l’unité et l’absolu, et par extension celle de l’esprit. Avec toutes les illusions (Neptune) qui accompagnent une telle quête.

Car dans cette dualité matière-esprit, la matière a été fuie comme la source de tous les maux, et l’esprit exalté comme le paradis perdu. De même l’intellect (mercure, planète maîtresse de la Vierge) est désormais honni au profit du cœur. Mais ce faisant, nous sommes en plein dans une vision dualiste et séparatiste du monde, zappant du même coup le mot clé des Poissons, « j’unifie ». Car comment penser que la matière est diabolique, alors qu’elle n’est qu’esprit densifié, son indispensable complémentaire. Comment penser s’élever vers l’esprit, en s’appuyant sur les sables mouvant d’une Vierge saturé d’eaux illusoires ? D’ailleurs, pourquoi penser si humainement qu’il faille « s’élever » pour atteindre le Ciel ?

De même comment penser que l’intellect soit à décapiter, comme s’il y avait eu erreur dans la copie sur la constitution de l’être humain, privilégiant le cœur, en oubliant que celui-ci n’est jamais atteint dans l’émotionnel mal maîtrisé ni dans la sentimentalisme mièvre, fruits de nos tripes mal dégrossies qu’on se refuse à regarder en face. Rien est à séparer ni à rejeter, mais nos tripes, cœur et intellect doivent agir de concert et de manière également développée. Et le versatile Verseau arrivant avec ses gros sabots, il serait temps de l’utiliser cet outil qu’est notre intellect, mais il est vrai pour le mettre au service de notre évolution plutôt qu’à celle de notre involution, et sans le confondre avec notre mental.

De même, matière et esprit doivent s’unir en chacun, la porte de sortie est ici-bas, et surement pas là-haut, les pieds décollés du sol. Ainsi la vie quotidienne, et plus généralement les défis de ce plan d’existence, est le meilleur endroit pour percevoir et agir avec l’Esprit. La fuite n’a jamais rien résolu… Bien au contraire ! Et si les Poissons ont été le temps d’une quête mystique personnelle, il est temps en Verseau de se rendre compte que l’Esprit n’est nulle part ailleurs que dans notre lien avec le Tout, et particulièrement avec nos frères et sœurs en humanité. Christ n’a-t-il pas dit, « Je suis là partout où vous êtes au moins deux » ?

Il est temps de la créer cette Fraternité humaine, sans rejeter personne, et en cela le respect inconditionnel est le maître mot, et de s’y atteler dans les actes plus que dans la lettre ! Car où est la congruence chez celui qui recherche la fraternité et qui monte la potence dans le même instant ?

Or le passé nous a bien montré que cette Fraternité ne sera possible que lorsque chacun prendra ses responsabilités, et notamment celle de son travail sur soi, afin que chaque pierre brute devienne travaillée et s’incorpore à l’édifice global, comme un créateur et non comme un suiveur, comme une individualité ayant à la fois sacrifié son egoïté et développé son originalité, afin de se mettre par sa propre initiative et son propre plaisir au service du Tout. Car aucune structure ne libérera quiconque, aussi parfaite soit-elle, et le XXème siècle en est un exemple flagrant. A chaque fois, le « naturel » a repris le dessus, car le changement n’avait été que superficiel, extérieur. Et le loup en a tiré parti, et les brebis ont enragé contre lui, plutôt que d’en comprendre la cause profonde.

Les planètes maîtresses du signe du Verseau nous donnent des indications quant au travail à réaliser sur soi. Saturne est la planète de la réflexion et de la rigueur, et Uranus celle du rétrécissement du champ de conscience (effet de loupe sur un détail pour le travailler en profondeur). Et cela afin de commencer à exprimer réellement l’Amour dans son incarnation (axe Lion-Verseau), pour en finir avec les amours illusoires des Poissons (Neptune), et pour créer le monde fraternel de demain dans les faits (Maison du Verseau).

En résumé, si le Verseur d’Eau (vive = spirituelle) est à plein régime en ce moment, il ne s’agit pas de choisir la facilité du New Age qui donne l’illusion de savoir mais non de connaître (par expérience propre), et de se mettre sacrément au travail, Ora y labora ! Attention, le Verseau est versatile… il butine de fleur en fleur, mais ça ne suffira pas, le travail doit être de fond. Et les projets (Maison du Verseau) doivent se faire avec méthode, révolutionnaires certes (et on en voit fleurir partout ce qui est génial !) mais sans non plus ne s’appuyer sur rien du passé (qui possède aussi du bon) et malgré notre chère Pluton (détruire pour mieux reconstruire) qui traverse le Capricorne (dont la Maison est celle du monde extérieur) entre 2008 et 2024.

Voilà peut-être la révolution en question.

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Je termine ce manifeste pour une entre-deux-ères par ces quelques mots. Qu’on ne se méprenne pas sur ce que j’ai exprimé précédemment, les transformations à effectuer concernent autant l’être lui-même que les structures extérieures de ce Monde las, si normé et limitatif. Les deux iront de pair, mais je souhaitais souligner que le changement commence avant tout par soi-même, car de même que le visible n’est que la conséquence de l’invisible, l’extérieur n’est que la conséquence de l’intérieur ; que toute l’énergie actuellement en mouvement pour ébranler les structures si rigides, si peu éthiques et parfois si absurdes de ce Monde, ne permettra rien de durable si le même travail vers la vertu n’est pas réalisé en chacun. De même, rien ne servira de combattre les forces d’involution avec les armes de l’involution… En d’autres termes, « seul l’amour nous libérera », et il ne s’agit pas d’un amour qui fait des choix quant à ses bénéficiaires, mais un amour total, sans concession ! Peut-être est-ce là le sens profond de tendre l’autre joue, non pas comme signe de faiblesse, mais comme profonde compréhension des lois de la Vie. Car l’Amour permet de tout transmuter et ne connaît aucune limitation. C’est donc bien de ce je/jeu de la lumière vs ténèbres, du voleur vs gendarme, qu’il faille sortir, car en fin de compte, cowboy et indien sont humains tous les deux. La lumière et les ténèbres sont les deux revers d’une même médaille.

Je pense qu’il faudrait plutôt voir les choses aujourd’hui du point de vue de la connaissance et de l’ignorance des Lois de Vie, et de la Terre comme une école, où chacun évolue à son rythme et selon son libre-arbitre. Sachant que le chemin des uns sert le chemin des autres, et cela à de multiples niveaux. Bien sûr cela n’empêche pas que la pédagogie puisse évoluer, ainsi que la structure de l’établissement ou encore les programmes, mais n’oublions pas quand même le principe d’une Ecole ! La tolérance devrait être le maître mot. Aucun enseignement ne supporte la coercition… Et toute réforme demande une introspection profonde et honnête du passé. En d’autres termes, proposons et disposons, restons fermes mais n’imposons rien. Car si la foi en la Lumière de vie est assez profonde, le doute n’y a pas sa place, le papillon sera attiré. Allumons la flamme plutôt que maudire l’obscurité ! Incarnons le Monde que nous souhaitons voir advenir plutôt que combattre ce qui naturellement disparaîtra si le travail est bien effectué.

Ainsi, bien que l’énergie à déployer a tant demandé et demande encore aux travailleurs de la Lumière afin de « stopper ce monde » puis lui faire prendre une nouvelle direction, ne perdons pas de vue ce que nous souhaitons atteindre dans l’effervescence du combat. Unifions, réconcilions ce qui a été séparé, et cela seul l’Amour le permet.

Pour ma part, ce qui incarne le mieux tout cela, est l’idéal de la chevalerie. Le chevalier qui maîtrise sa propre monture et qui ne rechigne jamais à porter haut les couleurs de son idéal, dans la foi qui est la sienne, celle de son cœur et celle qui provient de sa propre expérience de la vie. Qui avec rigueur et empathie, chevauche sur les chemins de sa Quête. Qui ne supporte aucune bassesse, mais qui comprend que c’est en lui-même qu’il doit en premier la combattre. Qui se met au Service de ses frères et sœurs en humanité, non pas par respect de la morale ou pour atteindre un quelconque paradis céleste, mais parce qu’il comprend qu’il n’arrivera au bout de sa quête que lorsque chacun sera arrivé au bout de la sienne, parce que c’est tout simplement ainsi qu’il trouve sa joie profonde.

En ces temps de transition, chacun doit parvenir à son Soleil intérieur, afin de le faire rayonner dans ce Monde. Chacun doit trouver sa place, sa mission, afin que l’édifice se bâtisse. Et tous les domaines de la société ont besoin aujourd’hui de ses porteurs de Lumière. Certains trouveront leur place dans la réforme de l’agriculture et des moyens de s’alimenter, d’autres dans la réforme de l’éducation ou de la justice, d’autres encore dans la mise en place de nouveaux modes d’organisation de la société, etc. chacun reconnaîtra son domaine. Mais je pense que ce qui devrait lier le tout, est l’étude et la pratique des sciences ésotériques, dont les fruits pour chacun constitueront les formes, les couleurs, les parfums et les sons des changements concrets à apporter.

Or, en ces temps de transition, il y a là aussi peut-être de quoi réformer en ce qui concerne l’étude de l’ésotérisme et les structures qui la proposent. Si l’ère des Poissons a eu ses impératifs et ses conséquences quant aux modes et aux moyens de transmission de l’antique Sagesse, dont le cours ne s’est jamais, bien heureusement, tari aux fils des siècles, il est temps aussi de prendre en compte les directives du Verseau quant à ce domaine source.

Puisse chacun trouver sa place et le Cercle se former à nouveau !

Ch+ Arnau de Vilanova

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